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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 08:00

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Avec ce genre de livres, je renoue avec le genre historique que j'avais un peu mis de côté ces derniers temps. J'adore en général ! 

 

L'histoire : Un avocat Miles Lord est en Russie pour trouver des indices et pour confirmer la descendance des tsars de Russie, évidemment il trouve des documents secrets qui mettent en doute ses premières hypothèses. Il se trouve confronté à la mafia qui veut l'éliminer à cause de ses recherches et de son obstination à découvrir la vérité.

 

On peut le deviner assez facilement, dans ce roman, on a l'hypothèse que les Romanov auraient survécu à leur massacre en 1917. J'adore ce genre d'histoires, de complots, d'hypothèses... Un roman qui mêle le passé et le présent. Le rythme du roman est assez enlevé, entre courses-poursuite, quête de la vérité, on ne s'ennuie pas.

 

J'ai en revanche beaucoup moins aimé le contexte romanesque, on se trouve en Russie de nos jours, le hic c'est que l'Etat veut restaurer les tsars de Russie. Et cette partie, je n'adhère pas du tout, je suis peut-être un peu trop terre à terre mais j'avais du mal à me projeter. Bon après je chipote un peu mais après m'être renseignée un peu sur la question, cette hypothèse de survie semble peu probable, et est une théorie depuis longtemps réfutée. J'ai eu du mal à me projeter, on est beaucoup trop dans le présent, pas assez dans le passé et c'est ce que je préfère pourtant. Un bilan plutôt mitigé pour un roman dont j'attendais beaucoup. 

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 11:32

Je sors un peu du silence pendant ces vacances pour parler d'une lecture dont je sors tout juste et que j'ai envie de partager. 

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Je m'attendais à la lecture de la quatrième de couverture à me plonger dans le passé, un livre sur la Seconde Guerre mondiale, j'ai été en vérité assez surprise, c'est un roman ancré dans le présent et résolument tourné vers l'avenir. Le passé n'est là que pour éclairer, pour comprendre et pour avancer dans le présent. 

 

Le premier chapitre commence à se faire long, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, une banale histoire de couple, de séparation ! Manqué, l'auteur nous accroche dès la fin du premier chapitre avec une petite révélation, le lecteur est surpris et hameçonné. On ne lâche plus le livre. C'est parti ! 


Quelques petites accroches nous emmène un peu plus en avant dans le livre à chaque fois, chaque fin de chapitre peut lancer une petite bombe. Le livre se lit donc très vite, le lecteur un peu avide de connaître ce secret dont on nous parle. 


L'histoire est celle d'une famille qui implose et cherche à se recomposer d'une certaine façon par son passé. C'est finalement une histoire banale (enfin j'exagère un peu) mais on peut facilement s'identifier à ces personnages qui sont très simples et qui ont une histoire particulière avec la guerre (mais qui n'en a pas eu : résistance, collaboration ou les malgré nous). Enfin ignorante que je suis, j'ai appris quelque chose (je ne connaissais pas du tout cet aspect de l'Histoire en Alsace et de ces travailleurs forcés à travailler en Allemagne puis à combattre. Le sujet n'est pas assez approfondi à mon goût, mais il constitue une introduction si on veut en savoir plus.

 

De quoi le roman parle en réalité ? De musique avant toute chose. Le roman débute par là et se termine ainsi. Ce roman m'a rappelé une de mes lectures récentes sur la musique Corps et âme de Franck Conroy. Les deux livres n'ont rien à voir, il ne s'agit pas d'une comparaison mais pour dire que je trouve fascinant d'entendre parler de musique, d'essayer de faire ressentir la musique. L'idée de mettre à la fin du roman une playlist des morceaux évoqués est plaisante et enrichissante. 


J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai découvert de nouvelles choses et il pose des questions intéressantes sur notre passé : pourquoi le cacher, pourquoi le faire ressurgir ? Le passé influe-t-il sur nous ? Il nous questionne sur ce qui est du ressort de notre volonté et de ce qui est malgré nous. 

 

Quatrième de couv' : "Ma mère se tait. Ses mains tremblent. Je les regarde, ces mains fripées et tachées qui ne mentent pas... A présent, je les entends, ces pauvres mains effrayées : elles racontent une période inconnue, cachée et lointaine, une période si difficile que son corps âgé souffre comme lorsqu'elle était petite fille. Je suis avec Thérèse et sa mère dans la maison de Colmar en 1965, j'entends leur dialogue, à travers le liquide amniotique des limbes maternels. Je ne suis pas né, mais je m'écrie avec elles : "Mais comment est-ce possible ? Il n'était pas prisonnier ou travailleur au STO, il n'avait pas de contact avec la population allemande, il était sur le front de Russie...".


Dans le Montpellier d'aujourd'hui, ce roman à plusieurs voix explore le poids d'un lourd secret de famille lié au drame des "Malgré-nous" alsaciens, pendant la Seconde Guerre mondiale. Abordant des sujets intimes difficiles et d'une grande actualité, ce roman sensible traite de l'équilibre délicat entre vérité et souffrance.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 08:00

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Un gros pavé ! Mais une histoire intéressante. 


L'histoire : Deux soeurs vivant au Brésil, élevées par leur tante. Celle-ci, couturière transmet son savoir aux deux filles. Les deux soeurs très liées, se trouvent séparées. Luzia est enlevée par un cancageiro, plus particulièrement son chef : le Faucon. Emilia quant à elle réussit à se marier et à sortir de sa condition sociale.


Les deux soeurs même séparées sont liées, elles ont des nouvelles en guettant les articles dans les journaux. L'histoire avance pendant plusieurs années,  on suit alternativement l'une et l'autre des soeurs. Au fur et à mesure de la lecture, l'étau se resserre. De plus en plus de tensions car Luzia devient La couturière, une figure mythique des cancageiros. C'est une criminelle, tout espoir de retrouver sa soeur s'amenuise. Mais dans le même temps, on peut dire qu'elles n'ont jamais été aussi proches de se retrouver. 


C'est une très belle histoire d'amour entre deux soeurs, les sentiments sont très forts. Le livre se lit très bien,  c'est même passionnant à certains moments. On a vraiment envie de savoir comment tout cela va se terminer. On pressent que leur destin est tracé puis plus on avance plus on sent le piège dans lequel les deux jeunes femmes se jettent. La fin est assez émouvante. 

 

Un roman tout en tension, une belle histoire. J'ai bien aimé. Mais une fois la lecture terminée, je ne sais pas trop ce qu'il en reste, je trouve qu'il a peu de résonnance ensuite sur le lecteur, ou en tout cas sur moi. 


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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 11:19

Dès sa sortie, ce livre me tentait beaucoup. Grâce à l'opération Masse Critique de Babelio  et aux éditions Folio, j'ai pu découvrir ce roman et cette auteure, je les remercie beaucoup. 

 

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Pour un rapide résumé, il s'agit de la construction d'un pont autour duquel gravite différents personnages et leurs histoires : le maire véreux, un maître d'oeuvre, une spécialiste du béton, un indien ce qui entraîne des histoires d'amour, des contestations, des manigances...

Ces différentes histoires, ces destins qui se croisent, c'est ce que j'aime en général. Cela donne une humanité au pont, il est le centre d'intérêt, aimé, voulu ou détesté.

 

Même si les histoires humaines se multiplient autour de ce pont, j'ai trouvé ce livre très froid. Sans doute, est-ce voulu, car finalement le livre est à l'image d'une construction de béton et de métal, c'est assez froid et impersonnel. On ne se prend pas d'affection pour les personnages et même si on suit l'évolution du pont on semble la suivre de très loin ce qui ne crée pas d'attachement pour les personnages, ils sont lointains pour le lecteur, je ne dirai pas qu'ils ont peu de sentiments car leurs actes sont souvent passionnés mais on connaît mal leur intériorité ce qui ne les rend pas proches du lecteur.

 

Quand j'ai commencé ce livre, mes premières impressions se sont portées sur l'écriture : peu de ponctuation, de nombreuses juxtapositions. Il faut s'y habituer, au début c'est un peu déroutant, le lecteur crée ses propres respirations dans la phrase. Le style m'avait paru abrupt au début, j'ai cru que je ne pourrai continuer à cause de ces adjectifs, ces noms ajoutés, de ce style "expansif". Mais au cours de la lecture, cela ne dérange plus, on s'habitue. Le travail sur la langue est ainsi impressionnant, l'écriture est très travaillée, assez fine ce qui donne des passages assez beaux. Je ne dirai peut-être pas poétiques, encore que ce ce serait une poésie brute, un peu froide comme le béton.

 

Je n'ai pas détesté ce roman (sinon j'aurai interrompu sa lecture), je l'ai terminé et aimé certains aspects. C'est une lecture intéressante, la découverte d'une auteure et d'un style. Je suis prête à renouveler l'expérience sur un autre sujet. Mais je n'ai pas non plus adoré, car pour moi l'auteure n'est pas une raconteuse d'histoire où le lecteur est complètement embarqué, il y a trop de distance avec les personnages.

 

Une lecture intéressante, pour les amateurs de technique et d'une langue travaillée.

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 08:30

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Un petit livre qui prend peu de temps. C'est vraiment petit quelques 14 pages, aucune excuse donc pour le laisser traîner. Une fois lu, je n'en retire pas grand-chose personnellement et plus le temps passe et moins cette lecture a de portée. 

 

J'ai trouvé quelques petites choses ici ou là intéressantes. Les références à l'Histoire, ce qui a pu être mis en place au sortir de la guerre, ce pour quoi les résistants se sont battus. Les éléments biographiques sont aussi intéressants, les personnes quil a cotoyées lors de la déclaration des droits de l'homme. Au moins j'ai appris un petit peu sur l'Histoire et cela invite à approfondir sur ce thème. Car c'est très succinct. 

 

En revanche tout le discours sur l'indignation n'est pas très révolutionnaire. S'entendre dire qu'il faut agir pacifiquement, on le sait et chacun à sa mesure, on essaie de le faire. Mais c'est un peu une utopie de lutter contre un système qui est plus fort que des particuliers. D'ailleurs on est très vite découragé. Alors ce petit livre est plein de bons sentiments. Oui, pourquoi pas ? Luttons chacun avec ses propres moyens de manière pacifique et peut-être pourrrons-nous renverser ce système injuste en unissant nos forces. Ce discours, on l'entend presque tous les jours sur tous les thèmes : écologie, politique, économie... Rien de nouveau en somme. 

Je trouve au contraire quelque chose de révoltant dans ce livre car l'auteur participe bien à ce système contre lequel il nous invite à s'indigner, un monde de marketing où un livre de 14 pages coûte 3 euros... Un exemple à suivre... Je m'attendais sûrement à autre chose et je suis un peu déçue car dans le fond je ne suis pas contre les idées exposées. 

Bref, on apprend deux ou trois choses, l'intention est louable et pourquoi ne pas s'indigner mais ne vous attendez pas à avoir un regard neuf sur la société ou une vérité bouleversante après l'avoir lu. 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 08:00

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L'histoire s'ouvre sur un écrivain aux Etats-Unis qui reçoit les papiers du divorce de sa femme et un paquet provenant d'Allemagne. On est alors replongé dans le passé du personnage et direction Berlin au moment de la guerre froide. 


J'ai beaucoup aimé ce roman pour beaucoup de choses. Tout d'abord on trouve vraiment de tout : une histoire d'amour, d'espionnage, des personnages qui ont une identité propre, bien travaillés et en toile de fond une période historique troublée et complexe. Cette diversité fait que chaque lecteur peut y trouver son compte. Une fois l'histoire bien posée, pas de temps mort tout s'enchaîne. 


L'histoire est en plus très prenante. On se pose des questions, on a des doutes, on ne sait pas trop à quoi s'en tenir pour la suite, bref on est suspendu aux pages du livre. Mais le rythme s'accélère, tout s'enchaîne et on est pris le récit. On ne lâche pas le livre car on veut avoir le fin mot de l'histoire. En cela, c'est une réussite ! 


L'auteur nous fait revivre le passé du personnage en nous décrivant Berlin, les deux Allemagne de manière très vivante. Il nous donne l'impression d'y être par les descriptions, les impressions des personnages qui donnent une couleur particulière à ce roman. En effet, on sent cette tension omniprésente symbolisée par ce mur, il devient presque un personnage car c'est lui qui est au coeur des préoccupations des personnages. 

 

 

Globalement, j'ai adoré ce roman mais j'ai deux petits bémols à signaler. J'ai trouvé l'histoire d'amour un peu gnan-gnan parfois, notamment dans les dialogues, heureusement même si le roman tourne autour d'une histoire d'amour, cela ne gêne pas la lecture et on en fait vite abstraction. 

 J'ai trouvé également que le roman est un peu long à se mettre en place au début, une fois passé les cent premières pages, l'intrigue se met en place. La partie qui se déroule aux Etats-Unis se passe vite au début mais l'arrivée à Berlin est plutôt longue et on a hâte que le roman commence enfin. Par contre une fois que tout est posé, le reste s'enchaîne assez vite et on ne voit plus les pages défiler. 


 

Ces deux petits points négatifs n'ont pas altéré mon impression générale, j'ai beaucoup aimé ce roman, moi qui ai commencé à lire Douglas Kennedy avec la femme du Ve et après une déception, je suis contente d'avoir lu celui-là.


Une histoire passionnante, une ambiance dans laquelle on plonge complètement. Une valeur sûre.


Merci à Babelio logo2 et aux éditions Belfond pour ce partenariat.  


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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 13:20

Un livre drôle et assez critique sur la société ! 

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C'est l'histoire de Margherita, une jeune fille qui vit dans une famille déjantée : la mère est plantée devant un écran à regarder Eternal Love, le père passe son temps à réparer les vieilles choses, le grand frère est un ado assez brut de décoffrage, le petit frère une sorte de Einstein, et enfin... le grand-père qui mange de la nourriture périmée et des produits toxiques pour habituer son corps à les supporter. Beau portrait de famille !!!


Mais un jour, une maison mystérieuse se construit à côté de la leur, et là le monde de Margherita Dolce Vita est complètement bouleversée avec la venue d'une nouvelle famille aux antipodes de la sienne et qui surtout comprend un jeune garçon bien mystérieux. 


C'est drôle, tout est vu à travers les yeux de Margherita qui s'invente pleins d'histoires poétiques, qui rêve d'une autre réalité parfois. Elle apparaît en décalage avec le monde qui l'entoure et son regard n'est pas dénué de cynisme. Bref on voit que quelque chose cloche autour de Margherita : des transformations étranges s'opèrent... Un mystère à résoudre. 


J'ai adoré ce roman, le sarcasme des personnages, leur caractère. Une écriture assez plaisante, j'ai souvent souri, notamment lorsque Margherita jeune fille utilise des noms  plutôt savants ou invente même des mots. J'ai tout aimé sauf la fin. Je ne l'ai pas comprise. Et c'est bien dommage, cela m'a laissé un goût d'inachevé. C'est dommage car sinon je le conseille pour la critique assez virulente de la société de consommation, les petits travers de nos contemporains que l'on retrouve ici. 

Pourquoi le lire ? Parce qu'il est drôle, léger parfois, dramatique... En espérant que vous ne soyez pas déçu à la fin. 


Quatrième de couv : Quinze ans, quelques kilos en trop et un (grand) cœur qui bat sur un rythme atypique, voici Margherita Dolcevita, la nouvelle héroïne deStefano Benni.
Un père bricoleur acharné, une mère qui fume des cigarettes virtuelles, deux frères, l'un fana de foot, l'autre de mathématiques, un grand-père qui avale des yaourts périmés pour se mithridatiser, et un chien indéfinissable, Roupillon : c'est la famille de Margherita, habitant un dernier reste de campagne, aux portes d'une petite ville comme tant d'autres. Quant à Margherita, elle écrit des poèmes et dialogue avec la Petite Fille de poussière, un fanôme qui hante une maison frappé et, il y a longtemps, par un bombardement.
Mais un jour apparaît, juste en face, un énorme Cube noir et menaçant. Il s'agit des nouveaux voisins, les del Bene, image d'une "modernité" maléfique qui fait voler en éclats la vie paisible de l'adolescente. Seul Angelo, leur fils aîné, un beau "vampire blond", tente de se soustraire à la vie hypocrite de ses parents.
Jusqu'au bout, Margherita, qui a découvert les activités louches des del Bene, se battra pour "notre miette de justice", avec son humour, avec son intelligence et son refus des stéréotypes, qui font d'elle une sorte de Zazie italienne.
Dans un roman polyphonique, mêlant l'humourla poésie et les codes du roman policier, Stefano Benni nous offre une fable moderne, qui a déjà remporté un immense succès dans plusieurs pays. 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 10:37

Une lecture sur les profs, les élèves, une porte ouverte sur un monde à part ! 

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C'est l'histoire d'un professeur, ou plutôt d'un homme, d'une salle de classe, des élèves, des liens qui se tissent entre professeurs et élèves dans une salle de classe (la G229). C'est un peu tout ça en fait. 


Ce livre est très touchant, très beau à certains moments. Quelques passages m'ont beaucoup ému quand il évoque la nostalgie, le passé, quand il se pose des questions sur sa vie : pourquoi est-on là ? Que serait-on si on avait choisi de faire autre chose ? Des interrogations qui dépassent bien le cadre d'un professeur mais que toute personne peut se poser. 

 

C'est plus qu'un livre sur le monde des professeurs, ce microcosme, certes on voit ce qui se dit en salle des professeurs, les moments forts de la classe, mais contrairement à la tendance actuelle on ne parle pas des difficultés à enseigner, le défaitisme qui semble régner partout. 

 

Non, ici on a affaire à un homme qui revient sur le métier qu'il pratique et qu'il aime, on comprend bien que c'est un métier de l'humain, parfois il se demande à quoi il sert et parfois il réalise que des petits ou grands événements ont marqué ses élèves à jamais. 

 

A mettre dans les mains des professeurs pour qu'ils se rendent compte l'importance du lien qui se tisse entre l'élève et le professeur : "ce fil ténu", qui est dépeint de manière tellement belle, je trouve.

 

A mettre dans toutes les mains pour découvrir un monde à part, une bulle protégée : la salle du prof ! J'ai beaucoup aimé.


Quatrième de couv' : " Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n'a pas de prix. C'est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. " Je remercie le proviseur, mais il ne m'écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non.. Un prof, ça ne pense qu'à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : " Le plus dur, dans le métier, vous savez, c'est de manier le on et le je. " Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. " C'est une institution, l'école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! "

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 08:53

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Un roman initiatique, une force dans l'écriture ! 


L'histoire se déroule avec en trame de fond la guerre de Corée en 1951, un jeune homme Marcus Messner, fils de boucher kasher, quitte ses parents pour suivre ses études. Elève brillant, il n'arrive pas à s'intégrer dans ce monde et toute sa vie semble lui échapper à force de décisions prises sur un coup de tête. 

Au début du roman, peu de tension dramatique, puis après une révélation placée incidemment au détour d'une page, on se demande ce qui va se passer. Et le roman monte tout doucement en tension. 

On retrouve tous les clichés de la société américaine, notamment sur la vie dans les campus universitaires, mais c'est bien plus que cela que dénonce Philip Roth c'est comment la pensée d'une époque a pu conduire à des drames, comment nos petites actions peuvent déterminer notre vie et la guerre de Corée qui plane dans les esprits. 

Parfois j'avoue que j'ai eu un peu de mal à comprendre certaines phrases, certaines tournures, mais je me suis accrochée et il m'en reste le souvenir d'une écriture d'une force dénonciatrice incroyable. Avec des passages qui sont de véritables coups de maître. 


Une force dans l'écriture et une leçon de vie ! 


Quatrième de couv' : Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d’origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l’Ohio. Il a quitté l’école de Newark, dans le New Jersey où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d’une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus, en s’éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d’embûches, de difficultés et de surprises. 

Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d’apprentissage : c’est une histoire de tâtonnements et d’erreurs, d’audace et de folie, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu’intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Roth poursuit avec l’énergie habituelle son analyse de l’histoire de l’Amérique – celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles – et de son impact sur la vie d’un homme jeune, isolé, vulnérable.


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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 08:34

Découverte d'un petit récit ! 

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Tableau de Tiepolo représentant Alexandre le Grand qui visite l'artiste Apelle lorsqu'il peint Campapste.

Les circonstances de la découverte méritent pour une fois d'être mentionnées. Je suis partie en voyage cette semaine et j'ai perdu le livre que j'étais en train de lire. Pendant le voyage rien de grave, j'étais bien trop occupée à visiter mais durant le trajet retour il me fallait quelque chose. Donc me voici partie à la librairie française d'Athènes, pour trouver un petit quelque chose. Ils avaient toutes les nouveautés, les livres qui m'auraient tenté en France mais il faut dire que j'en ai plutôt profité pour lire un auteur grec. Le titre a été mon seul guide, et je n'ai pas été déçue. 

C'est l'histoire du peintre Apelle qui doit peindre pour Alexandre le Grand l'esclave Campaste. Elle est d'une beauté surnaturelle, elle a les traits d'une déesse et le peintre tombe vite sous le charme. L'histoire évolue vers une tension entre l'amour du peintre pour cette femme et son amour pour l'art. Le livre tout en douceur au début monte en tension tout au long du récit, un peu comme un mythe.

Ce récit est très court, il m'a permis de découvrir un auteur de la littérature grecque qui par ailleurs semble très riche. Ce fut une jolie découverte, le récit reprend vraiment la structure d'un mythe avec sa démesure et la punition. J'adore ! 

Cette semaine donc, peu de lecture à part ce petit récit. 

La douceur de cette semaine ! 

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