Un livre drôle et assez critique sur la société !
C'est l'histoire de Margherita, une jeune fille qui vit dans une famille déjantée : la mère est plantée devant un écran à
regarder Eternal Love, le père passe son temps à réparer les vieilles choses, le grand frère est un ado assez brut de décoffrage, le petit frère une sorte de Einstein, et enfin... le grand-père
qui mange de la nourriture périmée et des produits toxiques pour habituer son corps à les supporter. Beau portrait de famille !!!
Mais un jour, une maison mystérieuse se construit à côté de la leur, et là le monde de Margherita Dolce Vita est complètement
bouleversée avec la venue d'une nouvelle famille aux antipodes de la sienne et qui surtout comprend un jeune garçon bien mystérieux.
C'est drôle, tout est vu à travers les yeux de Margherita qui s'invente pleins d'histoires poétiques, qui rêve d'une autre
réalité parfois. Elle apparaît en décalage avec le monde qui l'entoure et son regard n'est pas dénué de cynisme. Bref on voit que quelque chose cloche autour de Margherita : des transformations
étranges s'opèrent... Un mystère à résoudre.
J'ai adoré ce roman, le sarcasme des personnages, leur caractère. Une écriture assez plaisante, j'ai souvent souri, notamment
lorsque Margherita jeune fille utilise des noms plutôt savants ou invente même des mots. J'ai tout aimé sauf la fin. Je ne l'ai pas comprise. Et c'est bien dommage, cela m'a laissé un goût
d'inachevé. C'est dommage car sinon je le conseille pour la critique assez virulente de la société de consommation, les petits travers de nos contemporains que l'on retrouve ici.
Pourquoi le lire ? Parce qu'il est drôle, léger parfois,
dramatique... En espérant que vous ne soyez pas déçu à la fin.
Quatrième de
couv : Quinze ans, quelques kilos en trop et un (grand) cœur qui bat sur un rythme atypique,
voici Margherita Dolcevita, la nouvelle héroïne deStefano Benni.
Un père bricoleur acharné, une mère qui fume des
cigarettes virtuelles, deux frères, l'un fana de foot, l'autre de mathématiques, un grand-père qui avale des yaourts périmés pour se mithridatiser, et un chien indéfinissable, Roupillon : c'est la famille de Margherita,
habitant un dernier reste de campagne, aux
portes d'une petite ville comme tant d'autres. Quant à Margherita, elle écrit des poèmes et dialogue avec la Petite Fille de poussière, un fanôme qui hante une maison frappé et, il y a longtemps, par un
bombardement.
Mais un jour apparaît, juste en face, un énorme Cube noir et menaçant. Il s'agit des nouveaux voisins, les del Bene, image
d'une "modernité" maléfique qui fait voler en éclats la vie paisible de l'adolescente. Seul Angelo, leur fils aîné, un beau "vampire blond", tente de se soustraire à la vie hypocrite de ses parents.
Jusqu'au bout, Margherita, qui a découvert les
activités louches des del Bene, se battra pour "notre miette de justice", avec son humour, avec son intelligence et son refus des stéréotypes, qui font d'elle une sorte de Zazie italienne.
Dans un roman polyphonique, mêlant l'humour, la poésie et les codes du roman policier, Stefano Benni nous offre
une fable moderne, qui a déjà remporté un immense succès dans plusieurs
pays.