Une lecture sur les profs, les élèves, une porte ouverte sur un monde à part !
C'est l'histoire d'un professeur, ou plutôt d'un homme, d'une salle de classe, des élèves, des liens qui se tissent entre professeurs et élèves dans une salle de classe (la G229). C'est un peu tout ça en fait.
Ce livre est très touchant, très beau à certains moments. Quelques passages m'ont beaucoup ému quand il évoque la nostalgie, le passé, quand il se pose des questions sur sa vie : pourquoi est-on là ? Que serait-on si on avait choisi de faire autre chose ? Des interrogations qui dépassent bien le cadre d'un professeur mais que toute personne peut se poser.
C'est plus qu'un livre sur le monde des professeurs, ce microcosme, certes on voit ce qui se dit en salle des professeurs, les moments forts de la classe, mais contrairement à la tendance actuelle on ne parle pas des difficultés à enseigner, le défaitisme qui semble régner partout.
Non, ici on a affaire à un homme qui revient sur le métier qu'il pratique et qu'il aime, on comprend bien que c'est un métier de l'humain, parfois il se demande à quoi il sert et parfois il réalise que des petits ou grands événements ont marqué ses élèves à jamais.
A mettre dans les mains des professeurs pour qu'ils se rendent compte l'importance du lien qui se tisse entre l'élève et le professeur : "ce fil ténu", qui est dépeint de manière tellement belle, je trouve.
A mettre dans toutes les mains pour découvrir un monde à part, une bulle protégée : la salle du prof ! J'ai beaucoup aimé.
Quatrième de couv' : " Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n'a pas de prix. C'est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. " Je remercie le proviseur, mais il ne m'écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non.. Un prof, ça ne pense qu'à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : " Le plus dur, dans le métier, vous savez, c'est de manier le on et le je. " Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. " C'est une institution, l'école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! "